Eesah Yasuke

L’écriture : un refuge. Le rap : son exutoire. Eesah Yasuke, quelques lettres pour une plume abrupte et sincère.
De Roubaix (quartier des 3 ponts) à Lille, Eesah (prononcer [iça]) a un parcours qu’elle ne cache pas. Du moins, dont elle ne se cache plus… Placée en foyer à l’adolescence, sa catharsis se réalise alors par les livres et l’écriture.

Etudes de sociologie, éducatrice spécialisée… Eesah navigue entre expériences professionnelles et humaines progressant toujours vers ce qui lui correspond le mieux. Jusqu’au rap en 2018, date à laquelle elle passe le cap. De tout ce parcours émerge alors l’EP Cadavre 3xquis. Un premier projet dans lequel Eesah refuse l’apitoiement sur son vécu, et préfère en sortir une réflexion sur le dépassement de soi.

« Je crois que j’ai trouvé l’inspi, j’vais rimer ce que je vis, exprimer ce que je trime. »

Dans ses références ? Disiz La Peste, Muse et System of Down.
Dans ses oreilles, la rumba congolaise fredonnée par des artistes comme Papa Wemba et Fally Ipupa ou encore la néo soul d’Asa, le blufunk de Keziah Jones qui côtoient aisément le coupé décalé de Dj Arafat.

Dans ce patchwork d’inspirations, on trouve également les grandes dames que sont Nina Simone et Lauryn Hill. Des artistes qui touchent la rappeuse par la force de leur voix et de leurs vies. Un peu comme le personnage de Sarah Breedloven (Madame C.J Walker) qui a inspiré l’un des titres de son EP « Sarah Walker ». Une femme noire à l’intersectionnalité, qui s’affranchit des codes sociaux de l’époque et qui fait de son leadership, sa réussite.

Consciente de sa singularité, son but, en tant que rappeuse : partager son vécu pour toucher, transcender les cœurs et « être la seule Reine de son royaume ».

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