Cannibale

Encore inconnus sur la carte du rock, les Français de Cannibale doivent leur nom au fait qu’ils pratiquent « une sorte de garage réunionnais » où la moiteur tropicale du groove bouffe lentement toutes les idées reçues sur ce que devrait être une sortie du label Born Bad.
Pas de silence chez Cannibale, et pour les agneaux, on en restera au bled paumé où vivent les membres du groupe (un hameau en Normandie, 300 âmes vaches comprises). Plus que de bouffer des hommes, les mecs ont jusque là plutôt rongé leur frein. Leur histoire, comme leur musique, n’est pas banale : une rencontre au collège pour le guitariste Manuel et le chanteur Nicolas, sauf que les membres de Cannibale ont depuis dépassé la quarantaine. Pendant 20 ans les mecs y ont cru et ont joué dans des tonnes de groupes pas retenus au casting. Après avoir gagné un tremplin Inrocks Lab avec leur avant-dernier groupe (Bow Low) et sorti deux albums, les Normands décident finalement de créer Cannibale en 2016.
« Sortir notre album à plus de quarante balais, ça nous fait bien marrer. Evidemment qu’on y croit toujours, on fait que ça, ça nous maintient en vie ». Comme quoi, on peut se nommer Cannibale et croire aux résurrections.

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