Zed Yun Pavarotti
Influencé inconsciemment par sa ville de Saint Étienne et son passé minier, Zed Yun Pavarotti construit sa musique comme un western désertique. Invoquant autant Johnny Cash que Famous Dex et ASAP Rocky, le jeune Pavarotti élabore une mélancolie technique avec un puzzle de pensées automatiques, définissant son identité par petites bribes. Parfois désabusé, souvent sardonique, il erre doucement dans son univers peuplé de corps bousillés, de prolos mode anglaise et de freaks mi-gothiques.
Ses comptines surréalistes transpirent la recherche du succès, de l’argent, de l’ascension sociale comme porte de sortie autot(h)unée. Mais elles ne sont pas une fin en soit, seule importe l’émotion qui dégage de son interprétation comme Tom Hardy qui voit rouge en prison dans Bronson. Entier, laconique et poétique, Zed Yun Pavarotti incarne complètement cette alliance folle entre la cloud trap actuelle et l’icône d’opéra présent dans son nom. Bercé par la voix transperçante du ténor Luciano, Zed y puise sa détermination sans faille, son envie de toucher l’impalpable, le précieux sans étiquette. Comme le roi du contre-ut, Zed cherche la note sauvage, celle qui rend unique.