Yassine Stein
Dans la vie de Yassine Stein, la musique est presque toujours associée à des souvenirs heureux. C’est par exemple, encore enfant, le premier son qu’il entend au réveil, quand sa mère est de bonne humeur. Si les voix d’Oum Kalthoum ou de Warda résonnent dans la maison, il sait qu’il s’apprête à passer une bonne journée. Plus tard, c’est le rap de Booba qui remplacent les influences de sa mère. Temps Mort, surtout, dont le CD tourne en boucle dans la voiture de son frère. De l’enfance à l’adolescence, la musique occupe une place si importante dans sa vie, qu’il pense en faire son métier. Puis, il faut se rendre à l’évidence : Yassine Stein ne vient pas d’une famille de musiciens. En outre, il passe une partie de son enfance en Normandie, où il imagine mal comment il pourrait se réaliser dans cet univers. Pragmatique, il opte pour sa seconde passion, et se retrouve étudiant en cinéma à L’École de la Cité, fondée par Luc Besson, à Saint-Denis. De fil en aiguille, il commence à travailler sur des clips, et fait la rencontre qui change sa vie : Antoine Valentinelli, plus connu sous le nom de Lomepal.
Malgré son amour pour le cinéma, dont les films de David Fincher et de Paul Thomas Anderson, Yassine Stein renoue avec son premier amour : la musique. Depuis toujours, il écrit des textes, et désormais, il fréquente les studios où il peut expérimenter à sa guise. C’est par exemple pendant qu’il habite en colocation avec Lomepal qu’il produit et réalise son premier EP, Hayat (2020). Salué par les médias, de France Inter à Grünt, ce premier opus permet à Yassine Stein de se positionner entre deux univers : le rap et la chanson.
En 2024, c’est enfin l’heure du premier album, avec C’EST DIEU QUI DESSINE produit entre Paris et Los Angeles. Un disque intime, à l’écriture sensible et riche en images, qui puise dans le rap, dans le cinéma et dans les souvenirs de Yassine Stein, entre le Maroc et la France. La production, confiée à un véritable all-star, ouvre une nouvelle brèche entre chanson et rap.