selection fair 2003 stupeflip

Stupeflip

En un peu plus de 20 ans, et accompagné de ses acolytes Cadillac et MC Salo, King-Ju aura réussi l’exploit de continuer à danser loin de la meute, toujours fidèle à ceux qui lui auront ouvert la voix. On parle ici d’une joyeuse faune aphone (à force de gueuler) et qui regrouperait Bérurier Noir (pour l’énergie), Bashung, Booba (pour les mots les deux), Jacno (pour la classe), Dupontel (pour rire) Akhenaton (pour le flow tranchant) ou encore les Residents (pour le refus de paraître). On se souvient encore de la détermination de King-Ju en 2000, quand on le croisait à la tête de ce projet révolté, prêt à en découdre et à mordre au mollet malgré les mauvaises dents. A l’époque, il nous avait promis une épopée, et le bougre a tenu son engagement. Évitant les coups du music business, pariant sur la révolution numérique (souvenez-vous de ce crowdfunding de 428 000 boules pour le quatrième album, Stup Virus, qui jonglait déjà dans le futur en associant mauvaise toux et argent magique), et menant une vie à l’écart des grands raouts et du beau, King-Ju a su construire son indépendance à coup de rage et de cervelle, là où certains ont rendu les armes ou tout simplement perdu la tête.

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