Orelsan
« Orelsan, 25 ans, 14 d’âge mental. Rappeur, craqueur sous pression, amateur de films amateurs, président de ton club d’échecs ». On a essayé, ça ne rentrait pas sur une carte de visite.
Fils de personne d’important, il a grandi trop loin des halls pour être caillera, trop près pour être un bon petit bourge. « Le cul entre deux chaises », il n’est à l’aise que dans le petit univers qu’il s’est bloggé : « Nous sommes des millions de jeunes ignorés dans des millions de bulles prêtes à éclater. Je suis dans l’une d’elles. Elle explose. Là. Maintenant ».
Le jeune rappeur est l’émanation d’une génération renfermée sur elle-même, à la recherche répétée du borderline : on a beaucoup à apprendre des textes d’Orelsan, guide improbable le temps d’un album, « Perdu d’Avance », album auquel le producteur Skread (Booba, Diam’s, Nessbeal) a offert une direction artistique en béton armé.
Quand les mecs du fond de la classe se mettent à rapper, ça peut foutre en l’air une rentrée. Et avec Orelsan, ça semble perdu d’avance…