Lecomte de Brégeot

Au commencement, il y a les raves.
Celles des environs de Lyon que Yannick Lecomte fréquente tous les week-ends.
Il construit son identité en explorant les marges, séduit par l’utopie collective des free-parties. Fan de New Wave, de Brit pop et des Pink Floyd, il commence à passer des disques, à organiser des fêtes et devient accro aux sons du hardcore et de la hard techno. Jusqu’au jour où un ami lui met le Poney EP dans les mains.
Vitalic et sa fusion inédite et explosive entre plusieurs courants du rock et des musiques électroniques, agissent comme un révélateur et le poussent à acheter ses premières machines pour composer ses propres morceaux.
« Le seul rêve de gosse qui me donnait envie de me lever le matin, c’était de faire de la musique ! »
Mais la rave, on ne la quitte pas comme ça : « Quand je tournais dans les sound systems, j’avais tout l’attirail qui allait avec.
Du jour où j’ai coupé mes tifs, enlevé mes pompes à clous, et commencé à mettre des chemises, plein de gens m’ont dit : t’es plus rave, Yannick ! Moi je crois que je le suis toujours, rave, dans l’esprit, même si j’ai d’abord eu un peu de mal à assumer un côté plus pop. »
Sur ses compositions, les formats sont resserrés, le son est chaud, électrique et aérien, les lignes de basse élastiques, mais il sait aussi insuffler la nervosité de la rave dans ses rythmiques. On y trouve des traces d’EBM ou de new beat belge, pop, peut-être, quand il cherche avec ses invités le gimmick ultime, mais électronique, indiscutablement !

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