Chien noir

Malgré son nom d’artiste molosse, chien noir aime les chansons douces. Sur des arrangements pointillistes de guitares, pianos et programmations électroniques, il les interprète d’une voix gracile qui évoque le paradis perdu de l’enfance. En surface, ses chansons ressemblent à d’aimables comptines pour grands. Accrocheuses et légères, on a envie de les écouter en boucle. Et puis de plonger en elles, parce qu’il y a un monde sous la surface.
Le jeune homme derrière chien noir s’appelle Jean Grillet. chien noir est le nom d’un pirate dans L’île au trésor de Stevenson – souvenir de l’époque où il dévorait des romans d’aventure. Et c’est aussi Cerbère, le gardien des enfers. Jean en revient, et il ne veut plus y retourner, c’est pour ça qu’il écrit des chansons. Multi-instrumentiste formé au conservatoire, il a commencé le piano à 6 ans et la guitare à 13. Au bout de deux mois de guitare, il écrivait ses premières chansons, sur la séparation de ses parents. 20 ans plus tard, c’est encore pour trouver la paix qu’il écrit.
Jean a composé son premier EP chez lui à Bordeaux, seul, quand les souvenirs et les émotions affleurent, que les contours s’estompent et qu’on peut danser dans sa tête. Il compose la nuit, pour faire venir le jour. Car les chansons intimes de chien noir ne sont pas tristes, elles se libèrent de la nuit et de ses fantômes, elles ont un petit sourire en coin et donnent envie de danser au-dessus du vide, de chantonner en dodelinant de la tête, soudain plus légère.

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